Alors je vous propose d’aller explorer tout ça :
Ces petits gestes simples, cette sensorialité du quotidien que l’on oublie, que l’on ne juge pas important, pas intéressant, pas productif…
Mais ce sont ces moments de sensations pures, sans interprétations, sans projections, sans jugements qui, en réalité, nous ramènent au cœur de la vie et de l’instant.
Pour vous donner un exemple personnel : je déteste avoir les mains qui collent (« oula, dans quoi elle part la p’tite naturo ?! » pas d’inquiétude vous allez comprendre 😊), c’est quelque chose que je ne supporte pas : les pots de miel qui collent, le sirop, le jus de fruit… bref !
Et pourtant, j’ai mangé la première pêche de l’année, au soleil avec mes enfants en croquant dedans et en les autorisant à le faire aussi (là où d’habitude j’aurais coupé le tout en petites tranches, vérifié que rien ne coule sur le tee-shirt, essuyé les mains au fur et à mesure…)
Au début je l’ai fait par obligation : (ils n’ont pas attendu que j’aille chercher le couteau les p’tits malins…) et tout de suite ça m’a énervé intérieurement, puis je me suis dit : « et alors ?! » et alors ?! qu’est ce que ça fait que les mains et même les bras soient dégoulinants de jus de pêche ?!
Et bien ça a été le meilleur souvenir de pêche : croquer dans la peau, sentir l’odeur et le goût se déverser dans ma bouche, le jus un peu frais et rosé qui coule sur mon bras, nos rires quand on a léché nos mains… Si jamais je m’étais entêtée à juger et à surinterpréter le moment, je serai passée à côté de ce beau souvenir tout simple.
Ça ne m’a pas pris des heures, juste quelques minutes à accepter de juste ressentir ce qui est, là, sans vouloir à tout prix contrôler.